Bon bah histoire de terminer l'année en beautée, j'ai trouvé un jouet pour parvenir à mes fins!
Après le scooter (un misérable cylindre à trou qui me faisait de la peine à me trainer sous ses plaintes étouffées par l'échappement d'origine et bridé), un bmx qui ne manque pas de fun en ville mais qui reste relativement physique tout en étant exigeant, le permis moto avec comme monture les grosses 600 Cbf (lesquelles ont subies ma poisse légendaire entre les reposes pieds qui se barraient, les ratés de l'injection...) j'ai trouvé mon bonheur dans ma station de ski durant les vacances trompant ainsi ma bonne vieille Board mais qui devrait assurer le même esprit.
Un cadre, un guidon de Bmx et deux skis histoire de mettre en glisse le tout, voilà l'essence qui compose le Snowscoot.
Mon modèle est le modèle moyenne gamme de Black Mountain, il est équipé d'une fourche de Vtt et d'un amortisseur à l'arrière le tout réglable à la moindre des exigences du rider, autant dire aucune pour moi...
Pour ceux qui ont la chance de séjourner dans une station qui autorise l'accès de ces engins de guerre à leur domaine skiable, pour moi celà rassemblait les deux tiers, mais j'ai préféré me contenir aux pistes des débutants peu fréquentées limitant ainsi les risques de rencontre houleuses avec de grands bipèdes peu fréquentables qui aime les couleurs fluo dont l'attitude conformiste risquait d'être mis à mal par ma présence.
Le problème du Snowscoot est que malgré ses années d'existence il n'est toujours pas reconnu officiellement à l'image du Snowboard, quel être majestueux! Par ses parures amples, tout en étant impeccablement coupé, teintes sombres, beau dans le mouvement et même aussi à l'arrêt. Je m'emporte un peu...
Donc faute de moniteur où de personnes pouvant m'encadrer, je m'en suis tenu aux conseil du gèrant de la location.
Alors braquage, contre braquage, déhanché... Hmm, ça a le mérite de me parler ce language, pas de problème de planter de bâton, deux pieds retenu.
Ca serait sensé se rapprocher d'une moto, plus précisément la moto cross sans les freins. Car tout est question de glisse de quoi se la jouer Boris Chambon mais ne surtout pas sortir le pied lors des trajectoires! Question remontées mécaniques, ce n'est pas la neige à boire. Le tire fesse est le plus simple, finger in the nose quant au télésiège ca se rapproche du Snowboard, il suffit de garder un pied dessus, le droit si l'on se trouve à gauche et vice-versa de l'autre côté. Lors du départ il faut se laisser glisser par le siège tout en soulevant le guidon d'une main histoire de le garder dans l'axe pour pas que le patin avant parte en sucette et ne vous déséquilibre. Testé et approuvé. Enfin, une fois le garde-fou baissé il suffit de baisser le garde fou et de se reposer dessus comme on peut histoire de voyager confortablement.
Question équipement, les boots de Snowboard sont de légion chose que je ne me permettrais pas de contredire car recouvrant jusqu'aux genoux permettant de maintenir les chevilles pour les protéger en cas de chute elles y assurent aussi bien leur rôle (les pratiquants me comprendront).
Le casque n'est pas obligatoire mais je le recommanderais et intégral de préférence. J'avais pris mon casque de cross et c'était parfait car la malheureuse mousse au guidon ne préviendra pas grand chose... Tout comme la mousse du cadre dont la rencontre avec les genoux est pour le moins douloureuse!
Donc voilà, après avoir accomplit les formalités pour m'acquaparer la bête, j'enfile le leash, je prends mes couilles à deux mains et je me lance.
La première descente qui fut vraîment déconcertante!
J'ai perdu tous mes repères entre le Snowboard, la moto et le Bmx! Cette sensation de glisse avec le cul qui part dont j'ai beau tenter de braquer et contre braquer tout en tentant déhancher n'auront beau faire je n'arrive pas à l'amener où je souhaite... Car la quinzaine de kilos (les spécialités locales ont beau être délicieuse mais infligent tout de même des conséquences de poids) est grisante dans le comportement, on peut ainsi se retrouver à flirter autour des sapins qui défilent avec le vent qui siffle tout en se demandant comment arrêter l'engin. Il suffit de se mettre parallèle à la piste afin de pouvoir réaliser la manœuvre, plus facile à dire qu'à faire sachant qu'il est physique à emmener et que mes petit bras ont tôt fait de demander grâce!
Le meilleur pour faire ses premières descentes est une piste avec un faible dénivelé et de la bonne poudreuse. C'est là où je me suis le plus régalé, m'offrant deux belles faciales en plantant le patin avant et m'envolant au dessus du guidon. Un pare pierre ou un gilet de protection serait aussi le bienvenu, ma veste Bering m'a assuré un minimum de protection lors de mes différentes applications de la loi relative sur la gravité. Car une fois un semblant de maîtrise entrainant un excès d'optimiste après une heure de pratique elle a tendance à se présenter régulièrement surtout sur une piste avec une neige collante (plus très fraîche et tassée). Les premières vrais sensation seront au rendez-vous et le plaisir de se surprendre entrain de faire un magnifique travers commence à se faire sentir! La vitesse aussi. Mais les coups de raquettes sont apparus en fin de journée lorsque le patin avant a décidé de dire bonjour à l'avant et j'ai trouvé tout de suite l'intérêt de l'intégral!
Les chutes ont beau paraître impressionnante, elles seront toute fois bénignes.
Ainsi, cette première expérience fut géniale par ses sensations et le fait de glisser différent face à l'étonnement des badauds me voyant m'étaler. J'ai croisé quelqu'un qui lui a testé un modèle rigide et après avoir confronté nos opinions ont s'est rejoint au même point, que c'est difficile à gérer.
Je pense surtout que la fourche et l'amortisseur sont beaucoup trop "Too much". Après question tarif... Bah étant pauvre et moche ça refroidit un peu de faire le narvalaud sur un machin qui frôle les 1900€€€..
Quelques photos, mais aucune de moi en "action"
http://www.snowscoot-blackmountain.com/